Garde côtière

Depuis que la Belgique a étendu sa juridiction en mer à environ 70 km des côtes à la fin des années 90, notre pays est responsable d'un espace marin (mer territoriale et zone économique exclusive) d'une superficie d'environ 3 600 km², aussi qualifié de « onzième province » belge – une surface qui peut sembler petite comparée à la superficie du pays ou aux eaux d'autres États côtiers. Mais notre partie de la mer du Nord est connue pour être l'une des zones maritimes les plus fréquentées au monde, et elle a en outre connu quelques évolutions économiques et industrielles majeures ces dernières années. Nos espaces marins forment une zone de transition unique entre la baie sud de la mer du Nord et la Manche, et sont très précieux sur le plan écologique.

Avec l'élargissement de la juridiction belge en mer, la nécessité est aussi apparue de créer une structure pouvant organiser la collaboration entre les services publics compétents pour la mer. Fondée en 2003-2005, cette structure de coopération – la garde côtière belge – est responsable de la coordination opérationnelle et de la concertation entre les services publics flamands et fédéraux compétents pour la mer. La garde côtière contribue ainsi à l'exercice efficace des diverses compétences et tâches des autorités en mer en matière de sécurité de la navigation, de sauvetage de vies en mer, de gestion durable de nos espaces marins, de surveillance des activités humaines dans le cadre du maintien de l'ordre en mer, de protection du milieu marin, etc.

Pas moins de 17 organismes publics (flamands et fédéraux), ainsi que la province de Flandre occidentale, sont compétents pour toutes ces activités. L'UGMM, qui représente la politique scientifique au sein de la garde côtière belge, est active dans plusieurs domaines, principalement liés à l'environnement, mais sans s'y limiter. Ainsi, dans le cadre de la structure de coopération, l'UGMM est notamment en charge de, ou contribue à :

  • La réalisation d'une surveillance aérienne régulière au-dessus de la mer du Nord, dans le cadre du maintien de l'ordre général en mer – les tâches de surveillance aérienne de l'UGMM ne se limitent plus ici à de « simples » vols de contrôle de la pollution, mais se diversifient progressivement pour atteindre une surveillance maritime élargie ;
  • Le signalement d'observations marquantes de faits suspects en mer aux services de la centrale de la garde côtière (Carrefour d’information maritime et Centre de coordination et de sauvetage maritimes), qui sont en charge de la communication rapide et efficace des unités en mer aux services publics compétents sur terre ;
  • La participation aux opérations spéciales de maintien de l'ordre en mer de la garde côtière, ainsi qu'aux exercices de lutte contre la pollution dans le cadre de la planification d'urgence en mer ;
  • L'organisation de la concertation entre les partenaires de la garde côtière dans les dossiers liés à l'environnement, par ex. la construction et l'exploitation de parcs éoliens en mer ;
  • La participation aux groupes de travail en vue de l'organisation de la planification d'urgence en mer (Plan général d'urgence et d'intervention « Mer du Nord » et sous-projets opérationnels), et la participation à la gestion de crise d'une urgence en mer, par ex. formulation d'un avis environnemental ciblé en cas de pollution accidentelle en mer, ou activation d'une expertise scientifique et de moyens pour l'évaluation d'un incident ou le suivi d'impact ;
  • La mise à disposition de modèles mathématiques avancés qui peuvent notamment prédire avec une grande précision la diffusion et le comportement des pollutions accidentelles ou illégales en mer, le trajet d'un objet flottant ou l'intensité d'une onde de tempête.