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D8 (2) - Pollutions aigus

IRSNB - OD Nature

Rejets illégaux d'hydrocarbures sont devenus rares

Pour les rejets illégaux d'hydrocarbures, la tendance se poursuit avec des rejets très rares. On ne peut observer la même tendance pour les rejets illégaux d'autres substances liquides nocives. Il n'est cependant pas toujours possible de contrôler l'illégalité de ce type de nappes pendant les opérations.

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Nombre de nappes opérationnelles observées par heure de vol par an pour les hydrocarbures (MARPOL annex I, bleu) et les autres substances nocives (MARPOL annex II, rouge) pendant le programme de surveillance aérienne belge entre 1991 et 2016. Les années présentées en couleurs pâles sont des années où il n'a pas été possible d'organiser des vols de surveillance aérienne réguliers (en raison, notamment, de travaux d'entretien, d'incidents ou d'une attention accordée à d'autres tâches)(Source: IRSNB).

Une pollution aiguë signicative, impact limité

En 2011-2016, la Belgique a été touchée par une pollution aiguë significative aux hydrocarbures lors de l'incident du Flinterstar (2015). Pendant les 27 jours qu'a duré la phase de crise, 190 m³ d'hydrocarbures ont été déversés dans l'environnement marin, dont 55 m³ ont été nettoyés. La zone touchée de 3 000 km² environ couvrait les eaux territoriales du nord de la France, de la Belgique et du sud des Pays-Bas ainsi qu'une partie de la ZEE belge.

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modélisée OSERIT 08/10/2015, qui montre la dérive possible des nouvelles nappes d'hydrocarbures provenant du Flinterstar (source: IRSNB).

Les résultats de la surveillance qui a fait suite à l'incident du Flinterstar n'ont montré aucune incidence de la pollution aux hydrocarbures sur les sédiments marins, les organismes et la faune des fonds marins. L'incidence sur les oiseaux marins est restée sans doute limitée à un peu plus de 300 individus légèrement mazoutés (des mouettes pour l'essentiel).

L’analyse de risque BE-AWARE démontre que la PBMN est une des zones d’Europe le plus à risques de pollutions maritimes aiguës, que ce soit en terme de risque d’accidents maritimes, de volumes d’hydrocarbures déversés, d’impacts et de dommages des pollutions maritimes aiguës. Entre 2011 et 2020, les risques d’accidents maritimes augmentent à cause de la construction de parcs éoliens offshores et dans une moindre mesure à cause de l’augmentation de la densité du trafic maritime. Pour compenser cette augmentation de risque, les auteurs de l’étude BE-AWARE suggèrent entre autres de développer des systèmes d’alertes AIS automatiques autour des parcs éoliens offshores (Hjorth, Jurgensen & Madsen, 2015).

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la répartition géographique des risques de volumes d’hydrocarbures déversés annuellement pour des déversements de plus de 5.000 tonnes. Ce calcul est normalisé en fonction de la période de retour du déversement, si bien que par exemple un déversement de 50.000 tonnes avec une période de retour de 500 ans aura une contribution de 100 tonnes par an dans ce graphique. Des exercices similaires ont été faits pour des plus petits déversements. Le Scheur est clairement identifié comme une des principales zones à risque de déversements de plus de 5.000 tonnes pour l’entièreté de la zone de l’accord de Bonn. Plus de cartes