Rejets illégaux d'hydrocarbures sont devenus rares
Pour les rejets illégaux d'hydrocarbures, la tendance se poursuit avec des rejets très rares. On ne peut observer la même tendance pour les rejets illégaux d'autres substances liquides nocives. Il n'est cependant pas toujours possible de contrôler l'illégalité de ce type de nappes pendant les opérations.
Une pollution aiguë signicative, impact limité
En 2011-2016, la Belgique a été touchée par une pollution aiguë significative aux hydrocarbures lors de l'incident du Flinterstar (2015). Pendant les 27 jours qu'a duré la phase de crise, 190 m³ d'hydrocarbures ont été déversés dans l'environnement marin, dont 55 m³ ont été nettoyés. La zone touchée de 3 000 km² environ couvrait les eaux territoriales du nord de la France, de la Belgique et du sud des Pays-Bas ainsi qu'une partie de la ZEE belge.
Les résultats de la surveillance qui a fait suite à l'incident du Flinterstar n'ont montré aucune incidence de la pollution aux hydrocarbures sur les sédiments marins, les organismes et la faune des fonds marins. L'incidence sur les oiseaux marins est restée sans doute limitée à un peu plus de 300 individus légèrement mazoutés (des mouettes pour l'essentiel).
L’analyse de risque BE-AWARE démontre que la PBMN est une des zones d’Europe le plus à risques de pollutions maritimes aiguës, que ce soit en terme de risque d’accidents maritimes, de volumes d’hydrocarbures déversés, d’impacts et de dommages des pollutions maritimes aiguës. Entre 2011 et 2020, les risques d’accidents maritimes augmentent à cause de la construction de parcs éoliens offshores et dans une moindre mesure à cause de l’augmentation de la densité du trafic maritime. Pour compenser cette augmentation de risque, les auteurs de l’étude BE-AWARE suggèrent entre autres de développer des systèmes d’alertes AIS automatiques autour des parcs éoliens offshores (Hjorth, Jurgensen & Madsen, 2015).