L’Accord de Bonn

La Belgique est l’une des dix parties contractantes de l’accord de « coopération en matière de lutte contre la pollution de la mer du Nord par les hydrocarbures et autres substances dangereuses » (Accord de Bonn, 1983). Les signataires de cet accord sont neuf États côtiers – la Belgique, le Danemark, la France, l’Irlande, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède – et l’Union européenne. L’Accord de Bonn couvre la zone de la mer du Nord au sens large. C’est le mécanisme par lequel les dix parties contractantes collaborent pour lutter, d’une part, contre la pollution accidentelle due aux catastrophes maritimes et, d’autre part, contre la pollution opérationnelle suite aux rejets chroniques des navires et des plateformes offshore.

Pour mener ensemble une lutte efficace contre la pollution accidentelle et opérationnelle en mer du Nord, l’Accord de Bonn mène une série d’activités réparties dans les cinq domaines suivants : surveillance aérienne, exercices, interventions, recherche et opérations.

Depuis 1989, une surveillance aérienne est ainsi effectuée dans le cadre de l’Accord de Bonn pour repérer et lutter contre la pollution maritime. Le programme belge d’observation aérienne de la mer du Nord, géré par la DO Nature de l’UGMM, a débuté en 1991.

Afin d’assurer la bonne préparation de chaque région, les parties contractantes de l’Accord de Bonn partagent leurs connaissances et organisent annuellement des opérations et des exercices conjoints. Des informations sont en outre échangées en permanence et des experts collaborent dans divers domaines de recherche.

Malgré les nombreux efforts entrepris pour favoriser la sécurité de la navigation, le risque d’incident en mer existera toujours. La mer du Nord compte de surcroît quelques-unes des zones maritimes les plus densément fréquentées au monde, dont le Pas-de-Calais, ainsi que d’autres zones fréquemment touchées par de violents orages. Face à l’intensification continue du transport maritime et à l’expansion des activités humaines en mer (comme la construction de parcs éoliens), le milieu marin est livré à un danger croissant. C’est pourquoi les parties contractantes de l’Accord de Bonn s’efforcent d’améliorer la lutte conjointe contre les incidents polluants en mer en se basant sur des analyses de risques régionales et en recourant aux meilleures techniques et moyens disponibles.