Plans d'urgences

Au total, 150 000 navires traversent chaque année les espaces marins belges, qui comptent donc parmi les eaux les plus fréquentées au monde. Elles comportent deux grandes routes de navigation : le dispositif central de séparation du trafic du Noordhinder TSS (Traffic separation scheme) qui constitue la liaison principale entre la Manche, le Pas‐de‐Calais et les grands ports de la mer du Nord, et le Westhinder TSS, qui forme dans les eaux françaises voisines une bifurcation du dispositif central en direction de Zeebruges et des ports de l’Escaut, avec à côté de cela des routes transversales de et vers le Royaume‐Uni, de même que des routes côtières. Tous ces navires transportent à leur bord du pétrole, comme carburant. En outre, plus de la moitié de ces navires sont des tankers, des porte-conteneurs et des rouliers qui, en plus de leur carburant, transportent aussi des cargaisons de pétrole ou d’autres substances nocives.

Ce trafic maritime intense dans et autour des espaces marins belges implique un risque accru d’accidents, les collisions pouvant mener au déversement accidentel de carburant ou de cargaisons de substances nocives en mer. Mais le risque environnemental qu’impliquent les accidents maritimes ne découle pas uniquement des collisions : par le passé, des dommages environnementaux accidentels en mer ont déjà été constatés des suites du chavirage d’un navire, de la perte d’une cargaison (par ex. conteneurs ou barils) à cause du mauvais temps, d’un incendie ou d’une explosion, d’un incident de mazoutage, d’un défaut technique, ou de l’échouement ou du renflouement d’un navire.

 

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Origine de 35 cas d’incidents maritimes dans et autour des espaces marins belges impliquant une pollution (ou un grand risque de pollution) par les hydrocarbures ou d’autres substances nocives en mer – période 1987-2013.
Source : UGMM.

 

Malgré les nombreuses mesures préventives prises chez nous par les instances flamandes et fédérales, en concertation avec les services des pays voisins, les accidents maritimes et la pollution accidentelle en mer ne peuvent jamais être totalement évités. Pour pouvoir intervenir rapidement et efficacement en cas d’urgence en mer, un nouveau « Plan général d’urgence et d’intervention mer du Nord » (PGUI mer du Nord) a été élaboré en 2014, il remplace l’ancien « Plan catastrophe mer du Nord ». Ce plan d’urgence inclut une structure de gestion de crise multidisciplinaire. Il est coordonné par le gouverneur de Flandre-Occidentale et toutes les instances flamandes et fédérales compétentes pour la mer y sont représentées.

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